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Pneumonie lobaire aiguë. Guérison avec de l’électrargol, argent colloïdal (Couvrat-Desvergnes, 1908)

25 juillet 2010

Bon, dans cet article, je rapporte un témoignage de guérison à l’aide d’électrargol, d’une femme âgée de 35 ans en juillet 1908.

Juste un mot sur l’électrargol, c’est de l’argent colloïdal préparé par le procédé de l’arc électrique, contrairement au collargol obtenu par voie chimique, ces deux produits étaient considérés comme des médicaments fin 19ème jusqu’à la fin des années 30. Ils étaient inscrits dans le codex de la pharmacopee.

Le témoignage est tiré de la page 8 du bulletin « Les Métaux Colloïdaux électriques et leurs Applications thérapeutiques » édité par les laboratoires CLIN, 20, rue des fossés-saint-jacques PARIS.

Irène D…, âgée de 35 ans, entrée à l’hôpital Saint-Jacques, le 16 juillet 1908, salle de la Maternité, lit n° I.

Dans ses antécédents personnels on note qu’elle a eu un accouchement normal il y a six ans. Etant enceinte de quatre mois, le 12 juillet la malade a une métrorrhagie et expulse un foetus, mais pas le placenta.

Continuant à perdre du sang jusqu’à 15 juillet, elle fait appeler à ce moment un médecin qui l’envoie à l’hôpital Saint-Jacques où elle entre dans la soirée du 16 juillet.

La malade est prise dans la nuit d’un grand frisson avec vomissements.

17 juillet. La température est le matin à 38°, et le pouls à 100. Cette malade se plaint d’un violent point de côté à droite; elle a une toux quinteuse et nous montre son mouchoir rempli de crachats teintés de sang.

A la base du poumon droit nous constatons une submatité et une abolition complète du murmure vsiculaire; le soir, la température est à 38°, le pouls à 112.

18 juillet. Le matin la température est à 38°, le pouls à 112.

A l’auscultation de la base du poumon droit nous constatons une bouffée de râles crépitants à la fin de l’inspiration et un souffle tubaire; nous pratiquons alors dans le flanc une injection sous-cutanée de 20 cc. d’Electrargol.

Le soir, la température est à 40°, le pouls à 120.

19 juillet. La température est tombée à 37°, le pouls à 108. A l’auscultation nous constatons les mêmes signes stéthoscopiques; le pouls est régulier, bien frappé. Le soir, la température est à 37°4, le pouls à 112.

20 juillet. Au niveau du foyer pneumonique, quelques râles fins, pas de souffle; pas de crachats rouillés, une toux légère. Le soir, la température est à 38°2, le pouls à 120.

21 juillet. Le matin la température est montée à 39°, le pouls est à 120. Nous pratiquons alor une seconde injection sous-cutanée de 20 cc. d’Electrargol.

22 juillet. La température est descendue à 36°9, on compte 100 pulsations. Pas de douleurs. La malade éprouve une sorte d’euphorie; à l’auscultation, gros râles sous-crépitants.

25 juillet. Les râles ont disparu, la température est à 34°. Le pouls est normal. La malade est sortie quelques jours après entièrement guérie.

L’Electrargol a été la seule médication employée : les injections ont eu une influence très nette sur la température et sur l’état général. La température est remontée après cessation du traitement.

Titre : Les Métaux colloïdaux électriques et leurs applications thérapeutiques
Éditeur : Laboratoire Clin (Paris)
Type : monographie imprimée
Langue : Français
Format : In-8°, 47 p.
Format : application/pdf
Droits : domaine public
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5686529q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-TE7-482
Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33484654p
Provenance : bnf.fr

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