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Archive for the ‘histoire de la médecine’ Category

EM : Vitalistes versus mécanistes et chimistes Fin

La croyance d’Ehrlich que la science nous fournirait enfin des «pilules magiques » qui permettraient de guérir chaque maladie semblait se réaliser pendant et après l’explosion technologique de la seconde guerre mondiale.

La pénicilline, un antibiotique qui révolutionna la pratique de la médecine et, plus important encore, permit d’espérer que d’autres agents chimiques pouvaient être trouvés qui produiraient sélectivement les effets souhaités sur le cancer et d’autres maladies dégénératives.

La découverte de l’ADN comme la base de l’hérédité vint renforcer la notion darwinienne de l’évolution aléatoire, réduisant les êtres humains à des machines simples contrôlées par la composition de leurs paires de bases d’ADN.

Les progrès dans la compréhension des processus chimiques de l’organisme et dans les techniques chirurgicales, telles que l’utilisation d’organes artificiels et les greffes d’organes, ont presque réalisé le rêve du Dr Frankenstein, la fabrication d’un être humain à partir de pièces séparées.

Nous sommes en train de se préparer à modifier notre matériel génétique pour produire une «meilleure» personne. L’idée que les organes artificiels sont les mêmes, ou, mieux encore que, ceux avec lesquels nous sommes nés, est entrée dans l’esprit populaire.

À bien des égards, la médecine moderne est allée au-delà de la médecine scientifique vers une nouvelle phase, celle de la révolution technologique. Dans le même temps, la technologie est devenue dominante dans la société et dans nos vies.

L’électromagnétisme est devenue la « dynamo » de notre civilisation, et à travers son utilisation pour la puissance et la communication, nous avons réussi à changer notre enivonment plus radicalement que jamais auparavant.

Depuis que la science a totalement exclu les forces électromagnétiques de la vie, nous avons accepté avec empressement ces remarquables « progrès » sans même remettre en question leurs effets biologiques possibles. Le troisième tournant mal négocié a été pris.

Cette révolution technologique, maintenant âgée de quarante ans (note personnelle : l’auteur a écrit son livre dans les 1980,cela n’a pas évolué depuis), a commencé à montrer ses défauts. La médecine qu’elle a produite est de plus en plus complexe, coûteuse et inadéquate. Nous n’avons pas réussi à trouver de solution miracle pour autre chose que les maladies infectieuses, et nous sommes confrontés à un éventail de nouvelles maladies contre lesquelles la médecine technologique apparaît impuissante.

La vision mécaniste de la vie s’est progressivement montrée incapable de fournir des explications satisfaisantes pour les fonctions de base des êtres vivants. Ses partisans ont confondu les mécanismes de la vie  (au sens machinerie) avec la vie elle-même, et dans le processus ont réussi à en savoir davantage sur la machinerie, mais de moins en moins sur la vie.

Deux révolutions sont maintenant en marche : Premièrement, les patients et les médecins ont commencé à explorer de nouvelles voix et les approches pour faire face à ces problèmes grandissants. Deuxièmement, les scientifiques, les physiciens et les biologistes se sont mis d’accord sur l’élaboration d’un nouveau paradigme qui réintroduit l’énergie dans la vie ou le vivant. Ce paradigme réhabilite les croyances des anciens et comment celles ci influencent le développement des thérapies médicales tout en révélant les conséquences désastreuses de l’utilisation de forces électromagnétiques incontrôlées.

Tiré de Cross Currents de Dr. O. Becker


Les vues présentées sont les miennes et peuvent évoluer sans qu’il soit nécessaire de faire une mise à jour dans l’article même. Il se pourrait que j’apporte des rectifications ou évolutions dans l’avenir dans un autre article, si de nouveaux éléments viennent contredire mes propos. Les articles présentés ne constituent en rien une invitation à suivre aveuglement.

EM : Vitalistes versus mécanistes et chimistes (quatorzième partie)

Malgré le fait que les chercheurs médicaux étaient arrivés à la conclusion que ni l’électricité ni le magnétisme pouvait jouer un rôle chez les êtres vivants. Pendant ce temps, les physiciens et les ingénieurs n’ont pas chômé. Dans les années 1920, ils ont cru avoir tout appris concernant ces deux forces.

Nous autres citoyens apprécions déjà le luxe de la lumière électrique, grâce à Thomas Edison  [Note personnelle : Nicolas Tesla a été un gros contributeur dans le domaine électromagnétique], tout en écoutant la radio. Nous étions en mesure de produire, transporter et utiliser ces forces, et nous avons cerné leurs caractéristiques. Un nouveau monde, fondé sur la science et la technologie, se présentait devant nous.

A cette époque, il semblait fermement établi que la seule façon qu’un courant électrique administrée à l’organisme pouvant avoir un effet, était si sa force était suffisamment élevée pour produire des chocs ou des brûlures. Une force électrique en dessous de ce niveau ne pouvait tout simplement pas avoir d’effets.

Les effets d’exposition à un champ électromagnétique était encore moins possible biologiquement. Si le champ était constant (courant continu ou invariable dans le temps) comme le champ produit par un aimant permanent, il pourrait exercer une force de déplacement uniquement sur des structures ou des particules dans le corps qui seraient magnétiques. En l’absence d’un tel matériau magnétique dans le corps, il pouvait y avoir aucun effet sur le corps à partir d’un champ magnétique constant.

En outre, la variation dans le temps (pulsation, ou courant alternatif) des champs magnétiques pourraient théoriquement induire des courants électriques dans les solutions contenues dans l’organisme, ces courants seraient beaucoup plus petits en intensité pour produire un choc ou de la chaleur.

Donc, encore une fois, il ne pouvait pas y avoir d’effets. En ce qui concerne les organismes vivants produisant des champs magnétiques externes, comme Mesmer postula, la question était trop ridicule à envisager.

Les physiciens, biologistes et médecins étaient absolument certains que la force de la vie n’existait tout simplement pas, et que tous les êtres vivants sont tout simplement des machines chimiques. Ils savaient que la vie était simplement le résultat d’un hasard, d’un événement aléatoire composé de produits chimiques, et que cela se produirait de la même façon chaque fois que les circonstances se présentaient.

Ils savaient que pour chaque maladie il y avait une seule cause et un traitement unique, et que le seul traitement valable était soit chirurgicale ou chimique.

Enfin, ils savaient que l’organisme vivant est tout simplement une collection de structures, dont les mécanismes étaient chimiques et s’intégraient autour du système nerveux central, sans aucune participation des forces de l’électricité, ni de magnétisme.

La vie avait été réduite à un mécanisme chimique. Le second tournant avait été mal négocié. Comme nous le verrons, la nouvelle révolution scientifique a montré que l’ensemble du corps est plus que la somme de ses parties, que la capacité des organismes vivants à se guérir est bien plus grande que les mécanistes pensaient, et que l’électricité et le magnétisme sont à la base même de la vie.

Texte tiré de « Cross Currents » de Dr. O. Becker


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EM : Paul Ehrlich, vitalistes versus mécanistes et chimistes (treizième partie)

L’être humain, qu’il est fascinant et à la fois stupide, il peut être aux antipodes de la génie comme de la médiocrité et de la stupidité. Peut-être, il est tellement complexe qu’il ne cesse de chercher à simplifier, ou alors certainement par nécessité, voire par obligation.

Est-ce cette peur de l’inconnu ou alors de l’ignorance qu’il le pousse sans cesse à vouloir des formules toutes faites? Ou alors, est-ce le plan diabolique de certains à vouloir asservir la masse comme aux temps de l’URSS, des empires, des rois, de l’inquisition etc.

Quelque soit le domaine, il lui faut des formules afin de cataloguer ses semblables et son environnement, il lui faut une religion par exemple, des lois, des théories aussi fumeuses que le complexe d’œdipe qu’il voudra généraliser à tous et à toutes, aux comportements de la crise d’adolescence, voire la crise de la quarantaine et j’en passe, il lui faut des repères et tout être humain doit rentrer dans ces cases, sinon il y a anormalité.

Il n’y a qu’à voir la société ou cette génération nouvelle d’hommes et de femmes que l’on fabrique et qu’on nomme mondialisés, harmonisés, uniformisés, peut-être même standardisés, qui sortent des mêmes universités ou écoles, qui bossent dans les mêmes entreprises avec des méthodes identiques (5S) et qui lisent les mêmes journaux 20 minutes, Métro, Direct Soir et j’en passe. Qui ressassent avec fierté les mêmes informations relayées par les mêmes médias etc.

Il ne faudrait pas d’exception et surtout pas française, ni même de pensées, une seule formule pour tous et pour toute. N’est ce pas là le début de la misère et de l’avilissement? Ci-dessous, le résultat de ce rouleau compresseur de la pensée unique dans la médecine.

Je cite :

Au tournant du siècle, l’idée que la médecine doit être fondée entièrement sur la science est devenue populaire. En conséquence, la médecine scientifique basée sur le modèle de mécanistes et chimistes a été fermement établi. Une preuve concluante de l’efficacité est venu en 1909, lorsque Paul Ehrlich découvre que la guérison de la syphilis était dans un composé spécifique d’arsenic.

Ehrlich l’appela une « balle magique », un produit chimique spécialement conçu pour rechercher et détruire la bactérie qui a été à l’origine de la maladie. Il a en outre postulé que pour le reste du XXe siècle, la médecine serait caractérisée par la découverte de «balles magiques» semblables pour toutes les maladies connues.

Comme postulé par Ehrlich, ce concept a dominé la médecine moderne. L’allure de la cure simpliste et infaillible est aussi forte aujourd’hui qu’elle l’était dans le temps de Galien.

Texte tiré de « Cross Currents » de Dr. O. Becker


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EM : Loewi Otto, vitalistes versus mécanistes et chimistes (douzième partie)

A cette époque, les anatomistes avec leurs microscopes trouvèrent que le nerf n’a pas réellement de contact avec le muscle, et qu’un espace existait entre le nerf et le muscle, ce qui fut appelé la « fente synaptique« . Les vitalistes poussés par cette découverte et contraints postulèrent que le passage de l’influx nerveux à travers la fente synaptique était électrique.

Le postulat resta en suspens jusqu’en 1921, lorsque Otto Loewi physiologiste prouva par l’expérience que la transmission de l’influx nerveux à travers la fente synaptique était aussi chimique. (Comme Loewi était à l’époque où j’étais étudiant dans la même faculté de médecine où il était professeur de recherche, c’était mon infortune et celle de mes camarades de promotion que d’avoir à répéter son expérience dans le laboratoire de physiologie. Je peux dire, sans équivoque, que cela fonctionnait!).

Suite à l’expérience de Loewi, toute trace d’électricité et de magnétisme était définitivement exclue de toute relation fonctionnelle avec les êtres vivants. Le Vitalisme était enfin mort.

Toutefois, ce triomphe de la science était encore entourée d’un mystère. Loewi a été toujours considéré comme un professeur à l’université même s’il était âgé et à la retraite, et il nous rendait souvent visite au laboratoire de physiologie, racontant les événements étranges qui ont entouré son expérience réussie.

Il avait, dit-il, été à la lutte pour un certain temps avec le problème de comment faire l’expérience. Une nuit, il fit un rêve dans lequel la manière exacte de faire l’expérience lui a été révélée. Malheureusement, quand il se réveilla, il ne se souvenait pas des détails!

La nuit suivante, il eut le même rêve, mais cette fois il se rappelait de tout au réveil. Il se rendit immédiatement à son laboratoire, et en quelques heures, il réussit à démontrer avec succès la nature chimique de la transmission synaptique.

Le rêve de Loewi lui a finalement permis de recevoir le Prix Nobel en 1936. Lors de ses visites au laboratoire de physiologie, il nous avertissait que nous ne savions pas tout, que certains mystères demeuraient.

Texte tiré de « Cross Currents » de Dr. O. Becker


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EM : Julius Bernstein, vitalistes versus mécanistes et chimistes (onzième partie)

En 1871, mécontent de ce nouveau statut de la force électrique, Julius Bernstein proposa une explication chimique de l’influx nerveux. Il estima que les ions (atomes chargés de sodium, de potassium ou de chlorure) à l’intérieur des cellules nerveuses diffèrent du fluide des tissus à l’extérieur, et que cette différence était à l’origine de la présence de charge électrique ou d’une « polarisation électrique » dans la membrane des cellules nerveuses.

Pour Bernstein, l’influx nerveux était une rupture dans cette polarisation qui traversait la fibre nerveuse, accompagnée par le mouvement de ces ions à travers la membrane. Ceci, à son avis, était ce que Du Bois-Reymond avait mesuré. « L’hypothèse de Bernstein » fut acceptée avec empressement et depuis elle a été démontrée globalement comme correcte, non seulement pour les cellules nerveuses, mais pour toutes les cellules du corps.

Le succès de l’hypothèse de Bernstein engendra un dogme tel que ce type d’activité électrique était le seul type accepté dans le corps. Dans cette optique, un courant électrique continu ne peut pas exister à l’intérieur de la cellule ou à l’extérieur, et un courant électrique produit à l’extérieur du corps (pour autant qu’il soit en dessous d’un certain seuil d’intensité pour provoquer un choc ou produire de la chaleur, [note personnelle : autrement, des courants électriques continus de très faible intensité ne peuvent avoir d’effets biologiques, cette affirmation a été démontré comme fausse par le Dr. O. Becker dans ces travaux, il y a à peine 40 ans et à l’époque c’était déjà une hérésie]) ne peut avoir aucun effet biologique.

Les vitalistes, en misant sur la force mystérieuse électrique, semblait avoir perdu la bataille. Bien qu’il n’y ait aujourd’hui aucun doute que Bernstein était correcte et que la polarisation membranaire est la base de la conduction de l’influx nerveux, il ne s’ensuit pas nécessairement que le nerf, ou la polarisation membranaire est la seule façon que l’électricité peut agir dans l’organisme. Cependant, la science orthodoxe rejeta ces idées comme liées au vitalisme.

Texte tiré de « Cross Currents » de Dr. O. Becker


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EM : Emil du Bois-Reymond, vitalistes versus mécanistes et chimistes (dixième partie)

Cinquante ans après les expériences de Galvani, Emil Du Bois-Reymond découvrit que le passage de l’influx nerveux pouvait être détecté électriquement. Estimant qu’il avait « identifié le principe nerveux à l’aide de l’électricité », il postula que l’influx nerveux était le passage d’une somme d’énergie électrique sous forme « fluide » à travers les fibres nerveuses.

A partir de là, l’importance de tout le système nerveux de toutes les fonctions de vie a été établie. Les vitalistes célébrèrent le fait que l’électricité était redevenue la force de vie, par l’intermédiaire du cerveau et des nerfs. Mais cet heureux état ne dura pas longtemps.

Un an après, Hermann von Helmholtz mesura la vitesse de l’électricité dans un fil. Il conclut que, bien que le passage de l’influx nerveux pouvait être mesuré électriquement, ce n’était pas réellement le passage d’une masse de particules électriques.

Texte tiré de « Cross Currents » de Dr. O. Becker


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EM : Luigi Galvani, vitalistes versus mécanistes et chimistes (neuvième partie)

Vous avez je pense, compris l’objectif de cette petite histoire de la médecine autour des découvertes faites dans le domaine de l’énergie en général et en liaison avec la médecine. Dr. O. Becker. essaie de montrer qu’au fil de l’histoire, plusieurs scientifiques ont démontré que le corps humain n’est pas uniquement chimique mais énergétique, d’ailleurs, Luigi Galvani en est un autre qui a prouvé simplement l’aspect énergétique du corps des êtres vivants.

Vers la fin des années 1700 un autre médecin remarquable, Luigi Galvani, entra dans cette controverse. Alors qu’il était un médecin profondément humaniste dans la tradition hippocratique, Galvani pris dans la ferveur de l’expérimentation scientifique de l’époque, créa son propre laboratoire, avec des instruments modernes pour produire des étincelles d’électricité statique par frottement.

Il était à la recherche de preuves de la nature électrique de la force de vie, et croyait l’avoir trouvée quand il observa la contraction de muscles, lorsque ceux ci étaient reliés à la moelle épinière avec des fils métalliques. Galvani appela cela l’«électricité animale», et postula que cette électricité est produite par le corps vivant lui-même. Pour une raison quelconque, il écarta le fait que cet effet pourrait être produit uniquement lorsque les deux fils composés de métaux différents étaient utilisés.

Alessandro Volta, un physicien et un collègue de Galvani, d’abord souscrit aux observations de Galvani. Toutefois, il découvrit que l’électricité était effectivement produite par la jonction entre deux métaux différents, et qu’elle était tout à fait différente de la seule étincelle d’électricité statique.

Galvani avait effectivement trouvé le courant continu, ou à écoulement continu de l’électricité, une découverte qui a façonné le monde depuis. La « pile » de Volta composée de métaux différents a été le début de la batterie de stockage et la possibilité de production continue de grandes quantités d’électricité.

Galvani ne répondit jamais publiquement aux critiques de Volta. C’est malheureux, parce qu’il avait effectivement montré « l’électricité animale » découlant de tissus endommagés; la contraction musculaire pouvait être causée sans utiliser de fils, tout simplement en mettant le muscle en contact avec l’extrémité coupée de la moelle épinière elle-même.

Ceci devint plus tard connu sous le nom actuel de « courant de blessure« , qui est un courant électrique dans un tissu endommagé. Mais à ce moment Galvani avait été tellement discrédité que l’idée du courant de blessure a été reléguée à l’état d’une curiosité sans importance.

Galvani, comme Paracelse, était très en avance sur son temps. Il observa et signala la transmission de la force électrique à travers l’espace, causée par une étincelle produite à l’aide de sa machine électrostatique due à la contraction d’un muscle tenu avec des pinces métalliques par un assistant dans la salle.

Ce principe important resta «inconnu» jusqu’aux expériences de Hertz 100 ans plus tard. Galvani effectua même une recherche pour des variations de l’électricité atmosphérique en utilisant l’antenne composée de fils métalliques! S’il avait lui-même défendu plus vigoureusement ses observations contre les attaques de Volta et les avait poursuivies, le chemin de la science aurait pu être très différent.

Texte tiré de « Cross Currents » de Dr. O. Becker


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EM : La révolution scientifique en marche, vitalistes versus mécanistes et chimistes (huitième partie)

Deux ans après la mort de Paracelse, Andreas Versalius, un chirurgien militaire, publia le premier texte anatomique vraiment précis, « De humani corporus Fabrica » (le tissu du corps humain). Ce travail, enfin, dissipa complètement le dogme d’infaillibilité de Galien. L’âge de la science et de la raison avait commencé. Les gens commencèrent à apprendre davantage sur la science du vivant (la biologie) et la science du non vivant (la physique). Les forces mystérieuses naturelles de l’électricité et du magnétisme progressivement commencèrent à être comprises.

Quelques scientifiques ont beaucoup apporté grâce à leur contribution sur les concepts de base et ont fourni la base sur laquelle le reste de la science a construit ses édifices. Le premier de ces scientifiques fut William Gilbert, médecin de la reine Élisabeth I et le premier véritable scientifique dont l’intérêt réside non seulement dans la médecine mais aussi dans les forces de l’électricité et du magnétisme.

Sa publication en 1600 de « De Magnete » (l’aimant) qui identifie clairement les deux forces distinctes de l’électricité et du magnétisme, établissait les règles d’action pour chaque force en vigueur et décrivait que la Terre était comme un gros aimant. La croyance qui consistait jusqu’alors à admettre que l’aiguille de la boussole était dirigée vers le nord à cause d’une étoile mystérieuse située au nord, ne faisait plus foi.

La contribution la plus importante de Gilbert a été, dans la tradition d’Hippocrate, Erasistrate, et Paracelse, un plaidoyer en faveur des «expériences dignes de confiance et démonstrations argumentées » pour remplacer « les conjectures probables et les opinions philosophiques de professeurs ordinaires ». Ce plaidoyer a ensuite été étendu et codifié par Francis Bacon dans la méthode scientifique.

Pendant les années 1600, plusieurs moyens de stockage d’électricité « fluide » ont été découverts, et de meilleures méthodes de production d’électricité statique ont été conçues. Cependant, la connaissance de l’électricité a été limitée à l’électricité statique. Le même type d’électricité qui est produit par le frottement de l’ambre avec de la fourrure, ou en marchant sur un tapis.

La connaissance de la façon dont les êtres vivants effectivement fonctionnaient, a également progressé pendant cette période, particulièrement avec la découverte que les nerfs transmettent les informations sensorielles et causent la contraction musculaire.

Le cerveau a été bien identifié comme étant le siège des choses et de la mémoire. Avec ces connaissances, la controverse croissante a surgi entre les mécanistes ayant postulés que les organismes vivants sont comme des machines complexes qui sont tout à fait compréhensibles au moyen de principes physiques, et les vitalistes, qui croyaient en la mystérieuse force de la vie insaisissable.

Cependant, même parmi les mécanistes il y avait des réticences apparentes, certains ne pouvaient exclure totalement le mystère. René Descartes, le promoteur principal du modèle mécaniste, postula l’idée d’une «âme», dont il situait dans la glande pinéale (une curieuse structure en forme de pomme de pin située dans le centre de la tête).

Mesmer, sous l’influence des enseignements de Paracelse, proposa que les êtres vivants génèrent des forces universelles qu’elles peuvent transmettre à d’autres par le «magnétisme animal». Il traita une variété de maux en utilisant la thérapie magnétique, comme il réussissait remarquablement bien, il s’attira la colère de l’establishment médical.

Les médecins orthodoxes affirmèrent qu’il pratiquait de la magie, et en 1784 le roi Louis XVI était contraint de nommer une commission pour enquêter sur lui. Le rapport de la Commission était «défavorable» attribuant des résultats positifs que Mesmer obtenait à la suggestion simple. L’héritage qui reste de son travail est le mesmérisme, un terme qui est synonyme de l’hypnose.

Hahnemann, en s’appuyant sur Paracelse et sa « loi de similitude », construisit un système complexe de la médecine dite « homéopathie ». Ce système était basé sur l’administration de doses minimes des «essences» des substances qui produisirent des symptômes semblables à ceux dont le patient souffrait. Hahnemann postula que ces essences réagissent avec l’esprit énergétique et vitale du corps d’une manière similaire à celle de la magnétite, une méthode de traitement, qu’il préconisa par ailleurs.

Tout au long de cette période d’excitation scientifique, la dispute entre les mécanistes et les vitalistes avidement embrassant l’électricité comme force (scientifique) de vie. Ce faisant, toutefois, ils mettaient tous leurs œufs dans le même panier, car si l’électricité venait à être totalement exclue du processus de la vie, ces derniers auraient perdu la bataille.

Texte tiré de « Cross Currents » de Dr. O. Becker


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EM : La renaissance, le début de la médecine scientifique, vitalistes versus mécanistes et chimistes (septième partie)

L’émergence de la civilisation occidentale à partir de l’âge des ténèbres a été principalement le résultat d’un facteur, défier l’autorité. Dans la médecine et la science, le premier qui a défié l’ordre établi a été un homme qui était un étrange mélange d’humanisme, de mysticisme et d’un début de la logique scientifique, et une personnalité plus que décapante.

Paracelse a été la source d’inspiration de la légende du docteur Faust de Goethe, qui vendit son âme au diable en échange de la connaissance. Paracelse n’avait aucun respect de l’autorité sous toutes ses formes. À l’âge de quatorze ans, il a quitté la maison à errer à travers l’Europe et l’Asie, il étudie dans de nombreuses universités et éventuellement, n’obtint jamais de diplômes du tout (note personnelle, certainement de l’université de Bâle). Son attitude envers l’apprentissage organisé est bien illustrée par sa déclaration que :

«Les universités n’enseignent pas toutes choses, par conséquent un médecin doit rechercher à apprendre auprès de vieilles femmes, des bohémiens, des sorciers, des tribus errantes, des voleurs à la retraite et des hors la loi également. La connaissance vient de l’expérience.« 

ou

« Les Universités, écrit-il, n’enseignent pas toutes choses; il faut au médecin rechercher les bonnes femmes, les bohémiens, les tribus errantes, les brigands et autres gens hors la loi, et se renseigner chez tous. Nous devons, par nous-mêmes, découvrir ce qui sert à la science, voyager, subir maintes aventures, et retenir ce qui en route peut être utile.« 

Paracelse détestait Galien telle une fraude absolue. Il brûla les livres de Galien en face de l’université devant une foule d’étudiants en médecine. Il insista sur le fait que le corps humain peut se guérir tout seul, alors que le mieux que la médecine de Galien pouvait faire était de retarder la guérison ou de produire des complications désastreuses.

Paracelse annonça la découverte des antibiotiques modernes en montrant correctement que le mercure pouvait guérir la syphilis. Il décrit avec précision la cause du goitre thyroïdien et il a fourni la base de l’homéopathie en prétendant que les maladies pouvaient être guéries par des doses infimes de substances chimiques qui ont des similitudes à celles qui produisent les mêmes symptômes.

Dans la première étude de médecine environnementale, Paracelse attribua correctement la silicose chez les mineurs à l’inhalation de matériaux provenant de la mine, plutôt que d’une malédiction d’esprits de la montagne. Ses expériences avec des plantes médicinales et l’alchimie ouvrirent la voie pour la connaissance future de la chimie. Et il fit un large usage de l’aimant dans ses traitements.

Cet homme remarquable, réussit même à balayer les attaques de la médecine et de la science établie en son temps. Son influence a été grande et ses conférences (à laquelle tous les citoyens étaient invités) étaient remplies par des auditeurs plein à craquer. Ses écrits sont remarquablement influents, en particulier son ouvrage majeur, le grand livre de la chirurgie. Pourtant, il est resté pratiquement toute sa vie sans un sou.

 

Texte tiré de « Cross Currents » de Dr. O. Becker


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EM : Galien, vitalistes versus mécanistes et chimistes (sixième partie)

Pour connaître Galien, il suffit de faire un tour sur wikipedia et découvrir sa vie, ses œuvres, mais j’aime autant donner la parole au Dr. O. Becker qui le décrit un peu différemment, peu importe quelle description colle la plus justement à la personne emblématique de Galien, mais ce qu’il faut retenir, c’est plutôt l’absence de remise en question d’une théorie pendant plus de mille ans et puis le côté erroné de cette théorie.

Comme quoi, il ne suffit pas de dire que ce genre de choses se sont produites qu’aux temps des anciens, puisque aux temps des grecs et des romains, la civilisation avait atteint une certaine apogée culturelle et cette même civilisation s’est ensuite implosée littéralement pour tomber dans un âge d’obscurantisme. L’homme moderne peut et va expérimenter la même descente après une apogée. Quand l’orgueil chemine devant, honte et dommage suivent de près. Je vous laisse donc avec le Dr. O Becker, texte tiré de Cross Currents.

Je cite

Galien a été, à bien des égards, l’antithèse d’Hippocrate, il était absolument sûr de lui et de ses croyances, arrogant, égoïste, et enclin au mensonge, d’autant plus que si cela pouvait servir ses desseins. Il était assez sage pour ne pas attaquer directement le grand Hippocrate, Galien a approuvé le concept des quatre «humeurs» d’Hippocrate, mais a ajouté beaucoup d’autres documents provenant de ses propres observations et expériences.

Plus important encore, il a proposé l’idée attrayante que chaque maladie avait une seule cause et une cure unique, cette philosophie a été adoptée avec enthousiasme par les médecins de l’époque, comme la plupart de ceux d’aujourd’hui, qui veulent imposer une autorité infaillible.

Galien fut un écrivain prolifique, et au cours de sa vie, il a publié une œuvre complète « de système de la médecine » en y faisant référence à l’anatomie, la physiologie et la thérapeutique. Cette œuvre est devenue un texte standard et finalement un dogme accablant qui a dominé la médecine pendant 1500 ans.

Malheureusement, Galien avait tort. Ses idées sur l’anatomie étaient incorrectes, ses enseignements sur la physiologie sont basés sur des expériences falsifiées. A son époque, ses concepts ont été rejetés par les médecins qui étaient partisans d’Erasistrate.

La réponse de Galien peut être qualifiée d’une campagne de mensonges et de dénigrement délibéré. Il répéta «les expériences d’Erasistrate et les jugea « incorrectes ». En fait, Erasistrate avait raison; Au contraire, Erasistrate a été un expérimentateur attentif et un fin observateur.

Cependant, Galien dont l’intégrité scientifique n’a jamais été mise en question, personne n’a pris le soin de répéter ses expériences. Alors que pratiquement tous les écrits d’Erasistrate ont été détruits, les écrits de Galien ont été bien préservés.

Galien a réussi en fournissant un système complet de médecine inspiré par une « pseudoscience » à fournir des réponses précises pour les maladies et les traitements. Bien que largement erroné, ce système médical portait un cachet de l’autorité et a mis un terme à toute activité d’expérimentation ou de questionnement pendant 1500 ans.

Les premières tentatives de l’observation logique par Erasistrate et l’humanisme d’Hippocrate dans son « art » ont été submergés par le faux dogme de Galien. Le premier virage négocié par la médecine et la science a été un désastre. La civilisation occidentale est entrée dans ce que les historiens ont appelé (avec raison) l’âge des ténèbres, dans lequel la médecine et la science ont été totalement autoritaires et ont véhiculé des concepts erronés sur la façon dont l’organisme humain fonctionne.

Fin de citation


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EM : Érasistrate, vitalistes versus mécanistes et chimistes (cinquième partie)

Parmi les médecins de l’antiquité, certainement Érasistrate était le plus avancé en matière de connaissances médicales de manière scientifique. Il faisait partie de l’école de pensée des vitalistes. Ci-dessous, récit tiré du livre Cross Currents de Dr. O. Becker.

Deux cents ans après la mort d’Hippocrate, dans les aesculapium à Alexandrie, en Egypte, se révéla un médecin remarquable et scientifique, Érasistrate, qui était probablement le premier homme à disséquer scientifiquement le corps humain, rejeta la théorie d’Hippocrate sur les humeurs et expliqua la cause des maladies liées à des anomalies des organes internes qu’il trouva par la dissection.

Érasistrate identifia correctement les nerfs moteurs et sensoriels en montrant leur connexion jusqu’au cerveau, dont il croyait être le siège de l’âme et l’esprit (plutôt que le cœur, comme Hippocrate avait proposé). Il expliqua également la fonction du cœur comme une pompe pour le sang. Alors qu’il décrivit la «mécanique» du corps, il fut un vitaliste qui croyait que la force de vie était une vapeur subtile qu’il appela « pneuma ».

À bien des égards, Érasistrate a été très en avance sur son temps. Si ses idées, qui étaient généralement correctes, avaient acquis l’acceptation générale, les connaissances médicales et biologiques auraient progressé beaucoup plus rapidement que cela a été le cas. Malheureusement, ses observations et ses idées ont persisté pendant quelques centaines d’années seulement, et ont ensuite été totalement délaissées par un diplômé d’une école de médecine de Pergame. Un certain dénommé, Galien bien connu, même maintenant.


Les vues présentées sont les miennes et peuvent évoluer sans qu’il soit nécessaire de faire une mise à jour dans l’article même. Il se pourrait que j’apporte des rectifications ou évolutions dans l’avenir dans un autre article, si de nouveaux éléments viennent contredire mes propos. Les articles présentés ne constituent en rien une invitation à suivre aveuglement.

EM : Hippocrate, vitalistes versus mécanistes et chimistes (quatrième partie)

Le Grec Hippocrate (v.460-v.377 av. J.-C.) surnommé le « père de la médecine », considérait la maladie avant tout comme un phénomène faisant partie de la vie, en somme naturel. Il fut le premier à affirmer que l’exercice de la médecine devait se faire sans cérémonies ni rituels magiques. Ci-dessous, quelques extraits de Cross Currents de Dr. O. Becker.

Hippocrate a intégré de nombreuses idées de Thalès dans sa philosophie de la médecine, mais cette contribution a été beaucoup plus qu’une simple codification des idées préexistantes. Hippocrate a laissé une marque indélébile sur tout développement ultérieur de la médecine avec ses écrits prolifiques. Alors que le serment d’Hippocrate est maintenant remplacé par quelque chose de moins « archaïque », j’ai été fier de le prononcer quand j’ai obtenu mon diplôme de l’école de médecine en 1948.

À bien des égards, Hippocrate peut être considéré comme ayant été le médecin « idéal ». Je suis certain que, même aujourd’hui, il serait le type de médecin nous voudrions tous comme notre médecin de famille. Il n’était pas arrogant ou certaines de ses convictions. De toutes les citations qui lui sont attribuées, j’aime le texte suivant qui est un des meilleurs : « La vie est courte et l’Art long, l’occasion fugitive, l’expérience trompeuse et le jugement difficile ». Le mot « Art », dans cette citation, se réfère à la médecine. Si seulement le médecin moderne, souvent si sûr qu’il a raison, adoptait l’humilité d’Hippocrate!

Hippocrate se rendit également compte que la maladie n’était pas un lien de causalité unique entre un agent externe et une machine simple, mais plutôt que chaque maladie est le produit complexe de l’agent et la réaction du corps à ce dernier : « La maladie n’est pas une entité, mais une condition fluctuante du corps du patient, une bataille entre la substance de la maladie et la tendance naturelle d’auto-guérison du corps ». Malheureusement, ces paroles de sagesse ont été largement oubliées par la médecine moderne.

Tout en estimant que « l’esprit vital» était responsable pour « la vie », Hippocrate pensa qu’il agissait à travers quatre «humeurs» : le sang, le flegme, la bile jaune et bile noire. La maladie pensait-il était la conséquence d’un déséquilibre entre ces humeurs, un concept très similaire au concept Chinois du « chi », ou la force de vie, qui agit à travers l’équilibre de yang et yin. Ses traitements des maladies incluaient l’usage de beaucoup d’herbes naturelles dont les propriétés étaient connues par le biais de connaissances médicales depuis longtemps.

Dans un passage difficile à saisir le sens, Hippocrate dit : «Ces maladies que les médicaments ne guérissent pas, le fer devrait guérir, celles que le fer ne guérit pas, le feu devrait guérir, et si le feu ne les guérit pas ,alors elles doivent être considérées comme totalement incurables ».

De toute évidence, Hippocrate essaya d’abord la phytothérapie, si celle ci ne fonctionna pas, il eut recours au fer, puis au feu. Le « Fer » est généralement traduit par «bistouri», mais le «feu» n’a pas été traduit de manière satisfaisante. Puisque la magnétite naturelle était connue pour attirer les matériaux ferreux que l’on trouve dans la nature et de leur transmettre ses propriétés magnétiques, peut-être Hippocrate a adopté l’usage ancien des aimants dans la thérapie. Dans ce cas, le «feu» peut se traduire aussi comme la technique ancienne de moxibustion.

Compte tenu de cette interprétation, le fil d’une vieille réflexion commune à l’esprit « vital » ou « vitaliste » qui s’exprime à travers le flux d’énergie à l’équilibre et modifiable par l’application de forces de la nature ressort de manière évidente dans les écrits d’Hippocrate. L’une des réalisations d’Hippocrate a été l’idée d’écoles médicales, dans lesquelles les futurs médecins pourraient apprendre leur art et le pratiquait. Il a fondé de nombreuses écoles, ou « aesculapium », tout le long de la Méditerranée orientale.


Les vues présentées sont les miennes et peuvent évoluer sans qu’il soit nécessaire de faire une mise à jour dans l’article même. Il se pourrait que j’apporte des rectifications ou évolutions dans l’avenir dans un autre article, si de nouveaux éléments viennent contredire mes propos. Les articles présentés ne constituent en rien une invitation à suivre aveuglement.

EM : Thalès de Milet, vitalistes versus mécanistes et chimistes (troisième partie)

Il faut attendre 500 avant J.C. pour voir le même niveau d’évolution de la médecine en Europe avec les philosophes grecs tel que Thalès de Milet et Hippocrate et bien d’autres. Nous allons maintenant découvrir très sommairement les différentes personnes qui ont influencé la médecine occidentale d’une façon (les vitalistes) ou d’une autre (les mécanistes) en découvrant Thalès de Milet. Je vais de nouveau citer Dr. O. Becker, ci-dessous un paragraphe tiré du livre Cross Currents.

Thalès de Milet, souvent considéré comme le père de la philosophie européenne a jeté les bases de la physique moderne et de la biologie. Il « découvrit » l’aimant et l’électricité statique (grâce à l’ambre, appelé elektron en grec). Il postula que les êtres vivants sont animés par l’esprit vital et cet esprit serait issu de l’aimant et de l’ambre. Thalès a déclaré, «L’aimant a une âme parce qu’elle attire le fer,» et «Toutes choses sont pleines de Dieux».

En fait, ces concepts sont communs à l’ancien monde et ont probablement été appris par Thalès au cours de ses études en Égypte. Toutefois, sa contribution importante a été l’idée philosophique qu’il y avaient des causes réelles à toutes choses, et que les êtres humains pouvaient découvrir ces causes à l’aide de la raison, de la logique et de l’observation. Ce concept important peut être illustré par la différence entre la dissection du nécromancien d’un animal pour déterminer l’intention des dieux et celle faite par un philosophe pour découvrir son anatomie et apprendre comment cela fonctionne. Thalès de Milet fait un premier pas qui permet de s’éloigner de la mythologie et débuter la science de façon exacte.


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EM : Vitalistes versus mécanistes et chimistes (deuxième partie)

Bien avant la civilisation judéo-chrétienne, voire occidentale, les peuples de l’Asie et du Moyen-Orient avait codifié pas mal de traitements qui permettaient de soigner les maladies. L’homme vivait dans un monde énergétique et avait le respect de la nature environnante, des écrits datant avant l’arrivée de l’homme blanc montrent comment les indiens vivaient en parfaite harmonie avec la nature environnante, sans bien sur parler des amérindiens. De nouveau, je vais m’appuyer sur les écrits de Dr. O. Becker pour parler d’une époque de l’histoire dont les peuples penchaient vers une médecine vitaliste et croyaient fermement à l’idée « globaliste » de l’homme au sein d’un univers qui l’entourait.

Avec l’avènement de l’histoire écrite, la médecine avait déjà évolué dans un système de croyance complexe centré sur la force de vie et les énergies du corps. Les traitements pour influer sur ces énergies mises en jeu provenaient de la magie, des herbes, et les forces naturelles de magnétisme et de l’électricité. Selon tous les critères, le système de la médecine que nous appelons «primitif» était non seulement bien développé et sophistiqué, mais était en fait une sorte de médecine de l’énergie.

Ce système a laissé derrière lui un héritage de concepts et de techniques basés sur la croyance en l’existence d’une « force de vie » qui serait influencée de différentes façons. Ces concepts et techniques ont été exposés dans le premier écrit des textes médicaux.

À ce jour, le plus ancien document médical est le livre Jaune de l’Empereur Chinois de médecine interne, attribué à Houang-Ti et qui a été écrit aux environs de 2000 avant JC. Il représente le concept d’une énergie dans le corps appelée « chi », qui est basé sur l’équilibre de deux autres forces d’opposition dans le corps, le yang et le yin. La maladie se manifeste lorsque ces forces ne sont plus en équilibre, dans le livre, deux des techniques spécifiques mentionnées pour restaurer l’équilibre sont l’acupuncture et la moxibustion.

L’acupuncture consistait à l’insertion d’aiguilles très fines en des points énergétiques spécifiques sur des lignes bien définies, ou des «méridiens», grâce au flux d’énergie sur la surface du corps. De même que l’acupuncture, l’utilisation des aimants naturels était pratiquée sur les mêmes points énergétiques, même si cela semblait être considéré comme moins efficace que l’insertion des aiguilles.

L’autre technique, la moxibustion, consistait à brûler de petites quantités de «moxa» (une petite touffe de matières combustibles) soit sur les mêmes points d’acupuncture ou sur les zones d’irritation ou douloureuses. [Note personnelle, notre mère pratiquait cette technique pour faire baisser la fièvre ou alors simplement guérir un coup de froid]

Les deux techniques ont été considérées comme ayant une influence sur un système énergétique interne par l’introduction d’une source d’énergie externe. Une énergie électrique externe provenait via l’insertion d’aiguilles métalliques; l’autre type étant magnétique, en utilisant la magnétite, ou la chaleur, dans la technique de la moxibustion. L’origine de ces traitements et de leur concept de base doit avoir été connu bien avant le texte Jaune de l’empereur d’au moins mille ans auparavant, attestant de la complexité de la pensée chez les peuples sans écriture.

Un document égyptien, le Papyrus Kahun, remonte à environ 2000 avant J.-C. et expose l’utilisation de certaines plantes médicinales, des prières d’intercession pour les dieux. Alors que le Papyrus Kahun ne cite pas expressément, il est connu que les Égyptiens utilisaient aussi les propriétés de l’aimant dans certaines thérapies (en fait, il est largement connu que Cléopâtre portait une magnétite sur son front pour prévenir le vieillissement).

Les Védas, les anciennes écritures religieuses des Hindous, remontent à environ 2000 avant J.-C. Ces traités dispensent des traitements pour de nombreuses maladies à l’aide de « siktavati » ou d’ « ashmana », qui peuvent être traduits comme «instrument de pierre» et peuvent se référer à l’utilisation des aimants naturels en thérapie. Enfin, il est bien connu que les moines tibétains utilisaient des aimants d’une manière très spécifique pour influencer les esprits de moines novices pendant leur formation. Il semble raisonnable de conclure que cette pratique était basée sur une technique beaucoup plus ancienne impliquant l’utilisation d’aimants naturels.

Par conséquent, au début de l’histoire écrite, plusieurs civilisations orientales ont pratiqué une sorte de médecine de l’énergie dans laquelle les forces de l’électricité et le magnétisme étaient employées par les médecins afin d’influencer les systèmes d’énergie interne du corps.

Tiré du livre Cross Currents


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EM : Vitalistes versus mécanistes et chimistes (première partie)

Je vais écrire une série d’articles qui retrace une histoire de la médecine qui certainement ne sera pas complète. L’objectif est de montrer qu’au cours de l’histoire, deux philosophies de pensées se sont confrontées, le groupe des vitalistes, qui considère que l’être humain est au sein d’un monde énergétique et fait partie d’un ensemble et le groupe des mécanistes ou/et chimistes qui prétend que l’être humain est une machine chimique et qu’à une maladie correspond un remède ou une pilule. Bien évidemment tout ceci est très simplifié et schématisé, mais l’idée générale chez les vitalistes est que l’être humain fait partie d’un ensemble alors qu’à l’opposé, les mécanistes chimistes considèrent que l’être humain peut être traité en dehors de cet ensemble, de façon séparée.

Je vais devoir m’aider des écrits du Dr. O. Becker pour donner un peu de consistance à ces deux courants de pensées. Toutes les fois où, je ferai référence à ces écrits, ces derniers seront mentionnés en italique.

Bien avant l’histoire écrite, nos ancêtres vivaient dans un monde plein de forces mystérieuses qui régissaient leur vie. Les cycles du soleil et des saisons, la foudre et le feu, le vent, la sécheresse, et la tempête. Leur propre corps ont été également plein d’énergies et des potentialités inconnues : la vie et la mort, la maladie et la guérison, la naissance et le vieillissement.

L’humanité, bénie (ou maudite) avec une intelligence (à s’interroger) a eu une curiosité et un immense besoin d’expliquer sa place dans le système des choses. L’ensemble de croyances qui découle de cette quête est d’abord un système unique englobant ce que nous appelons aujourd’hui la religion, la philosophie et la médecine.

Les peuples dispersés à travers le monde partageaient de nombreux points communs de ce système de croyance. Principalement, ils croyaient à deux réalités, le monde qu’ils voyaient autour d’eux, et le monde spirituel invisible dans lequel habitaient les forces qui apportaient l’énergie dans le monde composé de la nature et des personnes. La vie était une partie de la toile d’araignée de l’univers, avec toutes choses liées et imbriquées par l’esprit ou l’énergie.

La Terre était la mère nourricière de la vie, et tout ce qui existait a été créé par un certain Être suprême, toute la vie était douée d’une énergie particulière, une force de la vie qui l’a revitalisée. L’énergie de la vie a été l’une des grandes forces universelles de la seconde réalité (le monde invisible). La maladie était le résultat de forces d’un autre monde agissant sur le patient, et la Mort était le transfert de l’énergie vitale du corps dans le monde des esprits. Les inondations, les séismes, les sécheresses, les famines, les maladies, la mort et la naissance étaient soit un signe de mécontentement ou d’approbation des actions des humains.

Les gens étaient à la merci non seulement des forces de la nature de cet environnement, mais aussi du monde mystérieux qui était cette autre réalité invisible. Souvent, la force de la vie était censée avoir un caractère dualiste, et pouvait devenir déséquilibrée sous l’influence des forces extérieures résultant de la maladie.

Ces énergies internes et externes formaient ainsi la réalité bien distincte dont le guérisseur chaman établissait des contacts lors d’un état altéré de conscience (atteint à travers les rêves, le stress physique ou mental grave, la méditation, la quête spirituelle, ou l’utilisation de substances agissant pour modifier l’esprit). Une fois le guérisseur était entré en contact avec cette autre réalité alors il était en mesure de diagnostiquer et de traiter son patient. La guérison était possible une fois que l’équilibre entre les forces dualistes chez le patient était atteint, alors le transfert des forces du monde des esprits, ou le don de la force de vie propre au guérisseur était effectué vers le patient.

Ces concepts de base se répandirent à partir du moment où les sociétés évoluèrent et les gens eurent le temps d’examiner leur environnement de manière plus détaillée. Dans ce processus, des forces spécifiques furent découvertes dans la nature qui, tout aussi mystérieux que celles des dieux et de l’esprit dont le guérisseur chaman était à l’origine.

Comme tous les êtres vivants possèdent cette force de vie ou d’esprit, même les herbes insignifiantes pouvaient avoir des effets sur le corps humain par le biais de leurs propres « propriétés spirituelles ». Au fil des millénaires, cette idée conduit à une pharmacopée primitive et assez vaste.

Il semble raisonnable de supposer que la mobilité que possèdent les animaux et les humains soit considérée comme une manifestation particulière de la force de vie. Comme la découverte de la pierre d’aimant, la magnétite, un matériau magnétique naturel, qui se perdit dans la préhistoire. Lorsque les aimants naturels ont été trouvés pour être en mesure de se déplacer par eux-mêmes, ils étaient censés avoir une force de vie particulièrement puissante, et on croyait que ce pouvoir mystique était en mesure d’influer sur la force de la vie humaine. L’électricité statique, qui produit également une «force mobile» et est produite facilement par le frottement de l’ambre naturel avec de la fourrure, doit avoir semblée aussi mystique que la magnétite.

Ces découvertes, faites bien avant l’histoire écrite dans de nombreuses sociétés, ont été parmi les événements les plus significatifs dans les temps préhistoriques. Elles représentaient les débuts de l’exploration de l’environnement et l’aube de la science. La connaissance de l’action des herbes ont finalement abouti à la chimie, et la magnétite ainsi que l’électricité statique sont à la base du développement de la physique moderne. Ces découvertes ont été les clés de l’apparition de la science médicale et la science de la vie.

Tiré de Cross Currents


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